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Etats généraux de la grossophobie du 14/01/2018 organisés par Gras Politique

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Voici, en préambule le compte rendu de la journée organisée par l’association Gras Politique, qui avait invité des associations, des politiques et des personnes sensibilisées par cette forme de discrimination inscrite plus globalement dans une lutte féministe.   https://graspolitique.files.wordpress.com/2018/01/cr-gp2.pdf

Le terme grossophobie employé par Anne Zamberlan, dans son livre (« Coup de gueule contre la grossophobie »), repris par le livre de Gabrielle Deydier « On ne naît pas grosse » est le terme revendiqué par les personnes concernées, à l’insu d’un sens médicalement ou psychologiquement approuvé.

En reprenant la définition de Gras Politique : « Il s’agit d’une attitude hostile envers les personnes grosses et non d’une peur du gros. S’il y a peur, c’est plutôt une peur de grossir, de ressembler aux gros-se-s, à leurs stéréotypes. Cette discrimination s’accompagne de préjugés qui veulent que la grosseur soit un signe de paresse et de manque de volonté ».

De façon générale, le soignant prenant en charge un individu obèse ne peut pas ignorer les conséquences de ce rejet dans le parcours de la personne qui hésite à demander de l’aide, au risque d’être renvoyée sans cesse à son poids. Cette discrimination contamine également ses  propres façons de penser le poids, l’obésité et la nature de ses prises en charge.

Le GROS (Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids) prend en compte les conséquences de ces difficultés psychosociales depuis presque vingt ans en aidant les personnes concernées à vaincre leur honte et leur culpabilité par un accompagnement individualisé favorable à une meilleure confiance en soi.

La militance actuelle de Gras Politique nous renvoie aux débuts de notre association, aux liens avec Allegro Fortissimo, à une présence assidue auprès des pouvoirs publics pour dénoncer les régimes restrictifs, leurs effets délétères et apporter une voix dissonante aux préconisations de santé publique génératrices de stigmatisation des personnes obèses.

Face à l’ampleur et à la complexité des actions à mener dans l’intérêt des personnes concernées, il est important de mettre nos connaissances et nos forces en commun pour aider efficacement les personnes mises à l’index en raison de leur poids à trouver leur place dans un monde qui leur est hostile.

Au cours de cette journée nous avons pu croiser des expériences associatives diverses, retrouver l’équipe de la mairie de Paris en charge des discriminations nous ayant reçus lors de la journée du 15 décembre et l’équipe de Gras Politique investie dans une militance active et efficace.

L’organisation de la journée nous a permis de réfléchir sur 4 thèmes.

Sans surprise, j’ai participé au groupe de réflexion sur la partie médicale.

A partir d’un état des lieux montrant le manque d’information des médecins et les risques qu’ils peuvent faire courir à leurs patient(e)s en les ramenant exclusivement aux conséquences de leur obésité, il a été proposé d’élaborer une charte à définir.

Ce projet de charte peut être décliné dans des domaines sensibles (médias, recruteurs, enseignants).

Parallèlement, il nous a semblé important de centraliser des ressources spécifiques pour aider les personnes à aller dans des lieux techniquement adaptés et à s’informer sur les équipements des praticiens consultés.

A l’issue de cette journée efficacement conduite je serais très favorable à un lien entre le GROS et GRAS POLITIQUE pour alimenter notre réflexion commune sur la prise en charge respectueuse et bienveillante des personnes obèses afin d’éviter une errance médicale délétère aggravant la situation initiale. Chaque structure pourrait envisager des actions spécifiques et complémentaires.

Sylvie Benkemoun

Vice présidente du GROS

Fichiers attachés
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Publié par Association GROS le