Les régimes font grossir et sont dangereux
- Le rapport de l’ANSES* sur l’ « évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement », établi en 2010 par un comité d’experts indépendants, montre clairement l’inefficacité des régimes dans le traitement de l’obésité ainsi que leur nocivité pour la santé physique et mentale :
- La reprise pondérale concerne 80% des sujets à un an, et davantage encore à plus long terme.
- Les déséquilibres nutritionnels induits ont des effets délétères multiples et en particulier sur le capital osseux, la masse musculaire, le profil lipidique, la fonction rénale.
- Les contraintes inhérentes aux régimes perturbent les mécanismes de régulation du comportement alimentaire favorisant le développement de différents troubles psycho-émotionnels comme la restriction cognitive. Elle est considérée comme la complication la plus courante de la pratique des régimes amaigrissants.
(*) Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
Etre en restriction cognitive (RC), c’est tenter de contrôler son alimentation par un effort de volonté, dans le but de maigrir ou de ne pas grossir. Cet effort est très difficile à maintenir dans le temps. L’état de RC provoque ainsi frustration si le régime est respecté, culpabilité s’il ne l’est pas, et risque d’induire une prise de poids ou une impossibilité à en perdre.
Tous les régimes, équilibrés ou non :
- Induisent une reprise de poids bien souvent supérieure à la perte,
- Aggravent les complications médicales liées au surpoids,
- Entrainent une mésestime de soi renforcée par les échecs répétés et quasi systématiques de chaque tentative de perte de poids,
- Installent des troubles des conduites alimentaires ou les amplifient.
Une approche BIO PSYCHO SENSORIELLE
Plusieurs domaines sont principalement concernés dans les problématiques liées au surpoids :
- Le BIO : les avancées de la recherche montrent qu’il existe des mécanismes biologiques multiples impliqués dans la régulation du poids.
- Le PSYCHO : la difficulté à supporter certaines émotions négatives peut conduire à des réponses alimentaires. Si ce mécanisme se répète régulièrement, il risque de provoquer une prise de poids ou une impossibilité d’en perdre. La culpabilité que peut éprouver le mangeur en restriction cognitive à consommer un aliment qu’il s’interdit, fait aussi partie des émotions négatives pouvant conduire à manger trop par rapport à ses besoins.
- Le SENSORIEL : les mécanismes de régulation s’expriment par les sensations alimentaires de faim, rassasiement et satiété. Le respect de ses sensations permet de conserver ou d’atteindre son «set point», c’est-à-dire son poids « naturel », dont l’un des déterminants est génétique. Notons que ce «set point» peut augmenter, et ce de manière irréversible, par une hyperplasie adipocytaire, notamment induite par les régimes.
Pas de remède miracle, mais l’abandon de la conception diététique classique au profit d’une approche basée sur trois axes :
Ce que propose Le G.R.O.S. :
- Traiter la restriction cognitive, c’est-à-dire aider à manger selon ses sensations alimentaires, de tout, sans culpabilité,
- Reconnaître la souffrance émotionnelle et augmenter la tolérance aux inconforts émotionnels pour faire face à l’impulsivité alimentaire,
- Faire un travail d’acceptation, d’estime et d’affirmation de soi.
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